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Par la désignation de philosophe, l’opinion commune entend la personne qui s’adonne à la discipline philosophique. On peut définir la discipline philosophique comme une matière qui produit une construction abstraite nommé le discours philosophique. Le philosophe, c’est celui qui créé des concepts. On s’imagine souvent (mais peut-être à tort) le philosophe comme un intellectuel isolé dans ses écrits et ses lectures. En revanche, le médecin est quelqu’un qui s’inscrit par définition dans un rapport social, le rapport médecin/patient. Le médecin, c’est celui qui diagnostique son patient, c’est-à-dire détermine sa ou ses maladies, et vise à lui apporter un soin. Pour ce faire, il allie un savoir scientifique à une technique pratique.

À partir de ces deux premières définitions, nous avons du mal à voir ce qui rassemble philosophe et médecin. Mais, reprenons la définition du philosophe sous l’angle de son étymologie. Le mot philosophe vient de philosophie, qui se décompose en grec par -philia : l’amour raisonnable, l’amitié et -sophia : la savoir, la sagesse. Le philosophe est donc celui qui aime le savoir et la sagesse. Nous voyons alors que par discipline philosophique, peut se révéler une certaine manière de vivre. Le savoir théorique du philosophe est ici lié à un souci pratique que nous pouvons définir comme un souci éthique.

Dès lors, nous apercevons une certaine correspondance entre la pratique du médecin et celle du philosophe. Nous allons nous interroger sur la question : le philosophe est-il un médecin ? Cette question nous demande de nous attarder sur l’essence du philosophe : notre travail consistera à chercher une définition de la personne qu’on nomme philosophe. Nous devrons étudier si son essence est en rapport avec celle du médecin. Si le philosophe est un médecin, nous devrons nous demander : qui soigne-t-il ? Par quoi se caractérise un malade ? Quels sont les moyens utilisés pour le faire accéder à la santé ?

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Samedi 27 juin 2009,

Il est 1h50 du matin et je ne dors pas. Des larmes s’écoulent le long de mes joues, comme chaque jour sans exception depuis 3 mois. Je suis juste détestablement pathétique. J’ai besoin d’écrire, de mettre des mots sur mes maux. J’aimerais croire que cela a une fonction cathartique mais j’ai la douloureuse impression que cela ne fait qu’accroître mes lourds affects si passionnés. En fait, écrire consiste à rendre extérieur, et ainsi mettre la lumière sur, ce qui me ronge intérieurement depuis maintenant plus d’un an et demi. En tout cas, même si cela ne permet point d’atténuer le poids de la souffrance, je crois que cela est plus sain que de ne pas vouloir regarder la blessure en face. Penser ma plaie ne suffira certainement pas à réussir à la panser entièrement mais c’est à mon avis une des conditions nécessaires. 

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Waste away, I’m crawling blind
Hollowed by what I left inside
For you, just you, I’m caught in place
But I ignore what I can’t erase

I will run and hide till memories fade away
And I will leave behind a love so strong

Close my eyes theses voices say
Haunting me, I can’t escape
For you, just you, time will always wait
While I throw away what I can’t replace

I will run and hide till memories fade away
And I will leave behind a love so strong
And I will leave behind a love so strong

I will run and hide, and I will leave behind

I will run and hide till memories fade away
And I will leave behind a love so strong


Il y a quelque chose en travers de mon cœur, un désir exacerbée qui sait qui ne pourra jamais se réaliser et pourtant ne peut et ne veut s’éteindre. Il y a une flamme qui s’embrase et tend à me réduire en cendres.

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Mes crises de larmes quotidiennes se perpétuent de jour en jour. Je suis sortie du silence l’autre jour chez le psychanalyste, mais cela ne change rien, j’ai l’impression mon état de souffrance s’est empiré. Mettre des mots sur ce qui me ronge de jour en jour ne m’apaise vraiment pas. J’ai trop conscientisé la source de la plaie. Je suis dans une impasse et je ne cesse de me cogner. Cela fait tanguer la mer de soucis qui emplit mon esprit que je ne puis calmer et je ne parviens point à ressentir un brin de sérénité.

La concentration m’est inaccessible. Je me sens comme dévastée par un désir dont je n’ai la maîtrise. Jour et nuit, l’intranquillité est de mise dans mon esprit. Lorsque je suis entourée, j’essaie tant bien que mal de faire bonne figure en faisant comme si de rien n’était ou ne voulant rien laisser savoir de ce non-rien. Mais lorsque je me retrouve seule, le masque tombe et les larmes déferlent, cela pathétiquement quotidiennement. Je me sens exactement dans le même état qu’en avril de l’année dernière, d’une part terriblement anéantie par la conscience de l’impossibilité de réalisation d’une espérance chimérique et par conséquent hantée par le projet d’en finir pour enfin mettre fin à cette souffrance qui devient de plus en plus invivable et d’autre part sachant pertinemment la vanité et surtout la lâcheté que représente le suicide car au fond de moi, il reste une Amélie qui croit encore que la vie peut être bonne, sensée et belle malgré tout si l’on s’en donne les moyens. Enfin, le problème c’est qu’après près d’un an et demi de torture mentale, je commence vraiment douter que le sombre tunnel dans lequel je me suis empêtrée puisse posséder une issue de secours. La situation est asphyxiante. De l’oxygène, vite !

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Mardi, après la séance chez mon psy, qui m’a beaucoup parlé de « mindfulness », j’ai été à Sommand, station où je n’avais pas mis les pieds depuis 4 ou 5 ans mais dont je gardais un très bon souvenir. Arrivée là-bas, j’ai retrouvé avec joie cette conviviale station. Le beau temps était au rendez-vous, soleil, ciel intensément bleu et de la neige on ne peut plus agréable. Redécouvrir ma piste de ski de fond favorite me fit le plus grand bien. Cette après-midi là, je crois que ce fut l’application des paroles du psy. Je me suis arrêtée presque tous les mètres pour admirer la beauté du paysage, les merveilles de la nature ont réussi à m’abstraire de tous les soucis qui se battent sur le ring de mon esprit. J’ai savouré l’instant présent, et ce fût au combien ressourçant ! Les sentiments intérieurs qui m’emplissaient m’ont rappelé une belle journée de l’année dernière.

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Mais ce n’est pas le tout de se laisser émerveiller et divaguer par des horizons enchanteurs. Si cela est nécessaire à me faire retrouver le moral, je ne dois pas en rester là. Nous ne devons pas penser qu’au présent. Enfin, plus exactement, je crois qu’il faut habiter le présent pour construire l’avenir. Hélas, le présent ne recèle pas que de choses dont l’on peut s’ébahir, il présente une dure réalité sociale que l’on doit garder à l’esprit. C’est là, que l’on se rend compte que le « carpe diem » n’est pas le mot magique à toutes les situations. Nous devons prendre en compte le présent tel qu’on le constate (tristement) dans ses plus sordides aspects, mais nous ne devons pas se résigner en l’acceptant, nous devons tendre à le transformer pour résoudre les imperfections qu’il contient. 

J’ai souvent navrante impression que la majorité des gens ont baissé les bras face à la dure réalité sociale qu’ils subissent pourtant tous les jours. Et sachant que je ne changerai pas le monde à moi toute seule, cette résignation se trouve assez contagieuse et je me retrouve moi-même en train de baisser les bras. Ne m’aimant pas ainsi, je me regarde avec un certain dégoût et là c’est le cercle vicieux, puisque n’ayant plus le moral, je renonce à m’engager, mon renoncement fait encore dégringoler mon moral et ainsi de suite.

Mais cessons de parler du négatif, car aujourd’hui, c’était la grève et la réussite de la mobilisation, à laquelle j’ai bien sûre participé, me donne l’envie de persévérer. Il y a eu près de 3 millions de manifestants, nombre auquel on était arrivé en fin du mouvement anti-CPE. Je me dis que l’indignation face au gouvernement refait surface. Les consciences citoyennes se réveillent. La citoyenneté est à mes yeux, le point essentiel, de toute existence humaine sensée. C’est en prenant part aux affaires de la Cité que l’on entre dans une forme d’autogouvernement et que l’on goûte la saveur de l’émancipation, de la liberté. Et la liberté, c’est ce qui rend digne l’homme de son existence ! 

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Je suis décidément masochiste, je relis des vieilles conversations MSN qui me remémorent le silence que je gardais déjà à l’époque. Si je reste si réservée à ce funeste sujet, c’est parce qu’il fait éclater au grand jour une immense contradiction en moi-même entre mon désir et ma volonté. En effet, mon désir éperdu doit hélas se confronter aux dures réalités qui s’étaient estampées il y a quelques mois mais refont désormais surface et me font comprendre que jamais ce désir ne pourra se réaliser. En outre, ma raison ne veut point qu’il se réalise. Mais alors pourquoi celui-ci m’obsède-t-il tant ? Il n’y a plus rien à tenter de comprendre si ce n’est observer ma bêtise vraiment risible d’en rester à tel stade. Sans doute pourrais-je trouver de l’aide extérieure si j’arrêtais de tout garder bêtement au fond de moi, mais je trouve tellement ridicule ce que je ressens passivement depuis tous ces mois que je n’ose en faire part.

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Tous les soirs, c’est la même chose. Je me retrouve face à moi-même, et la souffrance refait surface et efface l’enthousiasme à la vie que je crois parfois retrouver. Le regard perdu dans le néant de la vie et seule dans ma chambre, j’ai l’impression de revivre toutes ces nuits d’insomnie vertigineuse de l’année dernière. Mais la situation est bien pire que celle de l’année dernière. En effet, plus d’un an après, je n’ai toujours pas dépassé l’impasse suffocante dans laquelle je (me) suis condamnée. Durant cette année passée, j’ai pourtant essayé d’oublier et de passer à autre chose mais ces tentatives se sont révélées bien vaines. Et puis, je suis arrivée à un tel stade que je n’arrive même plus à déverser des larmes pour évacuer. À croire que j’en ai épuisé le stock. Tout cela est pathétique. Je suis pathétique. Enfin non, je ne suis même plus, je n’existe plus. Je n’ai plus la force de me projeter dans quoi ce soit de positif, de constructif. Je reste fixée au pendule schopenhaurien oscillant de la souffrance à l’ennui. Est-il possible de s’en détacher ? Tout ce que j’écris est marqué d’une résignation telle que je ne me rends point digne de la richesse de l’existence humaine. Je ne mérite plus de vivre.

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Lundi 2 février 2009, à l’hôpital de Thonon, 

Je ressens le besoin de pleurer mais je n’y arrive plus. Mes larmes restent enfouies au fond de moi et je continue de me voiler la face. Mais pendant tout ce temps durant lequel je n’ose toucher à mes plaies intérieures, celles-ci s’infectent de plus en plus et deviennent jour après jour nécessairement plus douloureuses à panser. Pourrai-je un jour y parvenir ? Je n’ose mettre des mots sur mes maux et demeure dans un silence auto-destructeur. Je n’ai pas le courage d’en sortir et l’accablante conséquence de cela est que je n’arrive à sortir de l’état dépressif dans lequel je sombre depuis plus d’un an. Je me souviens de mon torrent de larmes survenu brusquement en milieu de soirée de ce fameux 21 décembre 2007. Je me souviens aussi du mutisme absolu dans lequel j’étais (et suis toujours) bloquée lorsque mes amis, soucieux de me voir dans un tel état, m’en ont demandé les raisons. Je me mentais à moi-même en allant même jusqu’à dire que mes larmes étaient sans raisons particulières. Mais non, non et non, mes larmes étaient et restent chargées d’explications, tragiques soient-elles. Et tant que je m’obstinerai à les étouffer et ne pas en faire part par la parole à quelqu’un ou même seulement à moi-même par l’écriture, je ne pourrai me relever m’éternisant à terre sous le poids oppressant de mon cœur meurtri.

« Le chemin que tu parcours est celui de ton cœur. Si tu t’arrêtes, adieu bonheur. »

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J’aimerais tant t’écouter, ô mon cœur. Mais, je ne sais pourquoi je t’étouffe. Quand donc arrêterai-je de me mentir ?

flashback ?

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